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Beyond Hypothermia

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les avis de Cinemasie

10 critiques: 4.08/5

vos avis

32 critiques: 3.74/5



Flying Marmotte 4 Très bon polar... A ne pas manquer...
jeffy 4.25 Inévitablement noir
Sonatine 4 Un bon dérivé des Heroic Bloodshed, avec un duo de taille.
Ordell Robbie 3.5 Des débuts prometteurs pour Patrick Leung
Ghost Dog 4.25 Un polar de très haut niveau comme on n’en a pas l’habitude…
François 4.5 Le duo Patrick Leung / Wu Chien-Lien réussit un excellent mélodrame.
Junta 4 Très bon polar, à ranger parmi vos classiques.
Anel 3.5
Alain 4.25
Ryoga 4.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Inévitablement noir

Sujet simple, superbement filmé, bien interprété voilà un résmé de ce film. La solitude d'une tueuse à gage qui finit par nous émouvoir sans jamais tomber dans le mélo, l'atmosphère est bien soutenue par une belle mise en image. La tension ne fait que croître au cours du film pour déboucher sur un final radical. Au bout du compte reste cette impression de simplicté que laisse un grand film, un signe qui ne trompe pas.

12 mai 2004
par jeffy




Un polar de très haut niveau comme on n’en a pas l’habitude…

Dès les premières images, on est saisi ; ce gangster au visage ensanglanté rampant derrière une voiture un flingue à la main marque tout de suite le style du film : désespéré, lent et très beau. La suite confirme cette première impression. L’histoire de cette jeune femme, dont le corps a la particularité d’afficher une température glaciale de 32°C, et qui a été élevée par sa mère sans aucun repère de Bien ni de Mal puis poussée à devenir une tueuse à gages, est abordée d’une façon qui ne peut laisser indifférent.

Au service de cette histoire, une photographie magnifique, un casting de qualité (Lau Ching Wan en vendeur de nouilles amoureux se fait voler la vedette par l’impressionnant tueur coréen Han Sung Woo et surtout par l’héroïne interprétée par Wu Chien Lien) et une mise en scène maîtrisée, originale qui comporte même quelques trouvailles bienvenues (lorsque la tueuse s’assoit sur le lit et recharge son flingue par exemple).

Patrick Leung signe avec Beyond Hypothermia un polar assez malin et décalé pour qu’on le suive sans demander son reste. On assiste au parcours initiatique de sa jeune héroïne dans le domaine de l’amour, sensation qu’elle n’avait jamais éprouvé auparavant avec qui que ce soit et qui lui sera malheureusement fatale. Le film, essentiellement nocturne, agit comme un rêve éveillé et planant. Sur ce coup là, vous pouvez acheter le VCD à peu près les yeux fermés, je ne pense pas que vous serez déçus.



26 février 2001
par Ghost Dog




Le duo Patrick Leung / Wu Chien-Lien réussit un excellent mélodrame.

Le CuistotUn film qui aurait pu devenir un chef d'oeuvre s'il était un peu plus abouti et développé. Patrick Leung a été l'assistant de John Woo pendant des années, et il est maintenant à son tour réalisateur. On sent l'influence de son maître à penser, car Beyond Hypothermia est un mélange assez étonnant de polar et de film dramatique, le tout sous fond d'une romance impossible. Là où John Woo est devenu un grand chef en la matière, Leung n'est pas encore aussi affuté. Cependant, son film entraîne le spectateur dans les pensées de la tueuse, magnifiquement interprétée par la non moins magnifique Wu Chien-Lien, actrice taïwanaise au visage d'une pureté assez envoûtante...

Son rôle est le plus difficile du film, tourmenté, tragique, des grands rôles dramatiques comme je les aime. La dureté du personnage est d'ailleurs à l'origine d'un petit différent entre réalisateur et producteur. Johnnie To a ajouté un plan dans une scène où la tueuse pointe son arme sur une enfant. Cela ne m'étonne pas de sa part, mais je ne sais pas vraiment si cela était utile pour le film. Cependant, c'est une décision de cinéaste et pas de business-man. C'est déjà un point à souligner. La quête d'identité du personnage est le point fort du film, avec plusieurs scènes très intéressantes, comme la séance des polaroïds qui se finissent dans une poubelle, ou les souvenirs volés à ses victimes ou à des gens dans la rue.

La TueuseEn face d'elle, Lau Ching-Wan joue simplement et sans chichi un vendeur de nouille qui représente tout ce que la tueuse n'aura pas eu, mais qui, bien sûr, ne connaît rien de la profession de sa cliente. On ajoute à ça le tueur coréen, qui aurait pu être lui aussi le personnage principal du film. Son histoire est très wooienne, puisqu'il perd la face après la mort de son patron, perd sa fiancée qui se sacrifie pour le sauver, et souhaite trouver la vengeance en retrouvant la tueuse. Ce trio forme un ensemble qui a tout pour faire une histoire dramatique de haut vol, et c'est ce qui se produit, à ceci près que le tout est traité en moins d'une heure et demi... Un peu plus de développement des personnages et de leurs relations aurait été bienvenu, surtout pour le coréen. On ne se sent pas du tout impliqué par la mort de sa fiancée, qu'on connaît depuis 20 secondes. Bref, à trop vouloir en mettre en si peu de temps, le film y perd plus qu'il y gagne. C'est dommage, le personnage principal suffisait à charmer tout le monde.

Quant à la réalisation, si Leung n'est pas John Woo, il a bien appris, et nous livre quelques scènes magnifiques. Notamment une scène à suspense dans un restaurant, où la musique fait habilement monter la tension, ainsi que quelques scènes intimistes magnifiquement rendues par Chien-Lien. On voit que Leung a été charmé par le visage parfait de la belle, multipliant les gros plans pour mon plus grand bonheur. La photographie et les choix de cadres sont parfois d'une beauté à couper le souffle, comme vous pouvez le voir dans la gallerie de photos. Les scènes d'action sont de bonne facture, notamment la toute dernière, qui de plus est très chargée émotionnellement. Par contre Leung n'a pas le talent du mouvement de John Woo, c'est évident. Il reprend ici plus le côté mélodrame romantique cher à Woo que son style visuel.

Le TueurLa musique est assez déroutante, puisque tout comme le film, elle oscille entre plusieurs genres avec plus ou moins de bonheur. Certains morceaux font trop anciens, alors que d'autres soutiennent magnifiquement l'action.

Il reste quelques petites incohérences et bourdes, comme le titre. Tout ceci aurait pu être corrigé en soignant un peu plus le scénario. Revenons rapidement sur le titre, que j'aime beaucoup néanmoins. Il s'explique par le fait que la tueuse a une température corporelle de 32°C. Après avoir vu le film, on se demande si cela est justifié d'appeler le film de la sorte, puisque ce fait n'est jamais vraiment utilisé dans le film. Cependant, cela garde sa seule valeur symbolique et c'est surtouttrès joli. Autre lacune, le côté mélodrame est ici sur le fil. Certains trouveront le film trop mièvre, d'autres accrocheront plus. Seuls les plus grands cinéastes (comme Woo à sa grande époque) peuvent faire passer tant de romantisme simplissime. ici Patrick Leung se tient à la limite, qu'il franchira hélas dans son Somebody Up There Likes Me. Ici Lau Ching-Wan est tellement naïvement sympathique que cela pourra en faire décrocher certains. Une nouvelle fois, il faut souligner que c'est le personnage de la tueuse qui fait tout le film. Les autres personnages manquent d'écriture. Dommage, on sent le film aux moyens un peu limités à tous les niveaux. Plus écrit, plus long, Raymond Wong à la musique, on aurait tenu quelque chose de très marquant. Beyond Hypothermia reste tout de même un excellent polar pour peu que le côté mélo très poussé ne vous repousse pas.



22 octobre 2000
par François


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